LES AMIS DU CAOU
C'est le Samedi 8 avril 2000 que la ville de Merville a vécu
l'une des plus belles pages de son histoire avec le baptême
de son nouveau géant, le " Caou ". Ce samedi mémorable a
commencé par la convergence de vingt-quatre géants,
dispersés au quatre points de la périphérie de la ville
(Aérodrome, Route d'Estaires, L'Oiseau Perdu, Le Sart) vers
la grand-place. Accueillis puis conduits par les comités de
quartiers, entourés des membres des " Amis du Caou " , les
géants se sont mis en marche à 17h.
Droit dans son emballage, à droite du perron de I'hôtel de
ville, le Caou attendait son heure, laissant place aux
dernières tergiversations. Invitée par un soleil radieux et une
température inespérée, une foule joyeuse envahissait la
place, accourant de toutes les rues.
On finissait de remplir un gigantesque filet des deux mille
ballons qui auraient du s'envoler à Nouvel An, l'animation
avait été remise à cause des inondations. Maître de
cérémonie, Jacky Six entretenait le suspens, détaillant au
public la progression des géants, incitant à participer à une
tombola dont le gros lot était un magnum de champagne
estampillé " Cuvée du Caou ".
A 18h15, venu de la route d'Estaires, c'est Totor de Steenwerck qui entre le premier sur la grand-place. Derrière lui,
dans un défilé parfaitement réglé, suivent les autres Tisje-Tasje et sa famille au grand complet, Jean le Bûcheron
(Steenvoorde), Jeannot le Boulanger (Oudezeele), Rosalie (Le Ryveld), le moine Guillaume de Rubrouck, La Belle
Hélène de Steenvoorde, Klakke Van Zes Cappel (Zeggerscappel), Fiacre (Oxelaëre), Jérome le Meunier (Boeschèpe).
Chaque géant est entré sur la place au son de la clique qui l'accompagnait. Après une danse devant le parterre de personnalités,
il se range face au chat toujours muché. Breughel de Neuve Eglise (Belgique) ferme la marche tandis que les musiques se mêlent
dans un brouhaha festif et enivrant.
Belle Roze (Ardres), marraine du
Caou, entame alors une danse
face à son presque filleul. Le
soleil se met de la partie et colore
la séduisante géante de ses feux
orangés. Le parrain, Henri le
Douanier (de Godewaersvelde),
s'avance avec son air sérieux. Il
est 19h30.
A La droite du géant Se tient son autre parrain, humain celui
là, René Massiot, qui a écrit de nombreux ouvrages sur
l'histoire de Merville. A gauche, la marraine est Huguette
Rapaille, épouse du maire. Deux enfants des écoles tiennent
les cordons qui mettra fin à l'attente, Jimmy KuylIe de l'école
Notre-Dame et Alexia Delautel de l'école Victor-Hugo
niveau1. On tire au son de "Ghostbusters" (on avait demandé à
l'Harmonie de jouer un air mystérieux...). Les nœuds se
délient.Les draps tombent. Le Caou apparaît au grand jour.
Avec son habit bleu et or, son médaillon aux armes de la ville
et son poil brillant. Les Amis du Caou dansent une farandole.
Les draps tombent. Le Caou apparaît au grand jour. Avec son
habit bleu et or, son médaillon aux armes de la ville et son poil
brillant. Les Amis du Caou dansent une farandole.
Après une prise de parole de Jean RAPAILLE (Maire de
Merville) pour les félicitations et de René DUTRIEZ
(Président de l'association des Amis du Caou) pour les
remerciements, le grand chat au pelage gris ne demande
pas son reste et, pour ses premiers pas, décide de
danser, bientôt entouré de La Belle Roze et d'Henri le
Douanier.
Le filet laisse échapper très haut dans le ciel du soir les
deux milles ballons, tous porteurs des coordonnés d'un
Mervillois. Ceux qui iront le plus loin feront gagner des
cadeaux. Cette cérémonie de rêve restera marqué dans
les annales de la ville.
Empreinte d'une grande joie et d'une émotion difficile à contenir, elle se termina par une grande ronde de géants,
spectaculaire et démesurée, au milieu duquel le Caou, avec ses 105 kg, définitivement adopté par ses 24 pairs et les milliers de
personnes présentes, avait déjà très fière allure pour un nouveau né.