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Merville, important chef-lieu de canton du Nord depuis la Révolution, est un gros bourg aux confins de la Flandre française et de l'Artois. Sa limite sud, marquée approximativement par la Lys, se confond avec celle séparant les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Elle est distante à vol d'oiseau de 50 km de Dunkerque, 30 km de Lille, 12 km d'Hazebrouck, 14 km de la frontière belge et 30 km d'Ypres, et fait partie de l'arrondissement de Dunkerque.
L'origine de Merville remonterait au 7ème siècle. La ville s'appelait alors Mauronti Villa, du nom du fondateur de l'abbaye et premier abbé en 686. Elle prit ensuite le nom de Menneville ou Minorville et se construisit aux confluents de la Lys, de la Bourre et de la Clarence : - D'ouest en est, la Lys, venue des Monts d'Artois et dont la large vallée rappelle un peu la plaine côtière ; - Du nord au sud, la Bourre, née aux contreforts des Monts de Flandre et confluant avec la Lys à l'ouest de la ville ; - Et au sud, la Clarence, non navigable, qui, descendue aussi des Monts d'Artois, conflue avec la Lys en aval de Merville. Il existe en outre un canal de dérivation de la Lys (depuis 1885) et un canal de décharge de la Bourre.
Aujourd'hui, Merville, bénéficie d'un environnement exceptionnel ; son histoire et son économie ont été intimement liées à l'eau. Ce réseau de cours d'eau, complété par d'innombrables fossés d'irrigation, donne à la cité un caractère tout particulier de véritable îlot et même d'obstacle. II explique que les inondations soient si fréquentes, en période pluvieuse, à défaut d'une pente suffisante pour accélérer l'écoulement. D'où la nécessité de multiples ponts et passerelles, soit une quinzaine pour l'ensemble de la localité.
Un autre détail caractéristique est la présence à trois kilomètres seulement au nord de la ville de la Forêt de Nieppe, massif boisé encore important qui n'est plus que le reste d'une sylve jadis beaucoup plus étendue vers l'est au moins jusqu'au village dont elle porte le nom (en flamand n'Ypen : des ormes). (C'est le même " Veld " qu'on retrouve en Belgique, vers Houthulst). Domaine de chasse apprécié des Comtes de Flandre dès le XIème siècle, c'est le massif forestier le plus important de la plaine flamande (2500 hectares). De nombreux sentiers de randonnée (pédestres et équestres) sillonnent la futaie, à la rencontre de biches, chevreuils ou faisans qui y ont élu domicile. Les lisières et les allées forestières sont aussi riches de nombreuses essences : aubépine, sureau, ronce, charme !
Cette région vallonnée entre Plaine de la Lys et Monts de Flandre vous offrira de jolis points de vue sur les villages alentours et la campagne flamande. Cette forêt a toujours joué un rôle stratégique important : un ennemi venant de l'est ou du sud hésitant à s'y engager. Elle a peut-être également constitué une frontière linguistique entre le français et le flamand (?). Celui-ci est en effet à peu près inconnu à Merville où il n'y aurait guère qu'une cinquantaine de personnes à le comprendre vaille que vaille tandis qu'il est parlé couramment au nord, à La Vierhouck et à Préavin, hameaux avancés de Vieux-Berquin et de La Motte-au-Bois, qui sont bilingues.
Merville, qui se développa à partir, du XVème siècle grâce à sa production drapière, fut brûlée à plusieurs reprises (fin XVIIème). La cité connut également d'importants dommages lors de la première guerre mondiale. Détruits à cette époque, l'Hôtel de Ville de style néo-flamand et l'Eglise Saint-Pierre furent réédifiés après 1918 par l'architecte Louis Cordonnier.
Avant la guerre de 1914, la population était environ 7 500 habitants ; elle compte aujourd'hui 9 038 habitants (recensement 1999) et s'étend sur une superficie de 2700 hectares. On compte plus de 180 commerces, essentiellement tournés vers l'agro-alimentaire et les services. Toujours mi-urbaine, mi-rurale, elle compte deux hameaux importants : Le Sart et Caudescure, mais la dispersion de la population rurale reste très grande, comme partout en Flandre, en raison de la multiplicité des points d'eau et de l'attachement " viscéral " du paysan à son lopin de terre. Le canton compte six communes, qui groupaient en 1914, 20 800 habitants sur 8 528 hectares. Une seule n'a pas été envahie en 1918 : Haverskerque. Ces six communes parlent le français, mais ont conservé leur patois pas toujours très harmonieux dérivé du picard, proche du vieux français et truffé de dérivés du germanique.
Merville